Il avait espéré que la gare Lisch soit sauvée grâce à un investisseur privé et le concours Inventons la Métropole, en 2019. Mais l’année suivante, le Covid a fait capoter le projet. « Malheureusement, sur de tels projets, le privé reste très aléatoire, poursuit l’édile. Nous en avons conclu que le sauvetage de la gare Lisch ne pouvait passer que par la mairie ». Construit par Juste Lisch (1828-1910) pour les expositions universelles de 1878 et 1889, le bâtiment est alors installé sur le Champ-de-Mars, à Paris, avant d’être démonté et transféré à Asnières en 1897 pour servir de « gare électrique » de la ligne omnibus entre Paris et Bois-Colombes. En 1937, la gare est reconvertie en ateliers et, faute de travaux, elle se dégrade au fil des ans. Il est envisagé de la démolir au début des années 1980. Elle n’est sauvée que grâce à la mobilisation de riverains, qui parviennent à l’inscrire à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1985. Après plusieurs projets infructueux — comme son déménagement au parc départemental des Chanteraines —, ce n’est donc que quarante ans après son classement que sa rénovation est enfin actée avec le choix, début avril, de l’architecte qui va mener les travaux pour un montant estimé à 8 millions d’euros. Une enveloppe qui explique que le prix de vente de la gare fixé par la SNCF à la ville d’Asnières, l’été dernier, soit de « seulement » 425 000 euros.