Ensemble de 3 opérations d’envergure au cœur de Paris dans le quartier de l’Europe près de la gare Saint-Lazare.
Quartier Saint-Lazare
Generali, Financière Rive Gauche Scor Auber et Unimo
Ensemble de 3 opérations d’envergure au cœur de Paris
Paris, France
2014
81 000 m²
Bechu & Associés
Ensemble Tivoli
Première partie d’un ensemble de 3 opérations d’envergure au cœur de Paris dans le quartier de l’Europe près de la gare Saint-Lazare.
Sur une ancienne zone marécageuse asséchée, les Porcherons firent ériger en 1310 une forteresse entre ce qui deviendra bien plus tard les 75 et 91 rue de Londres. La famille Lecoq, anoblie en 1363, y développe autour un fief sur lequel elle règne jusqu’à la Révolution. Dès 1804, l’endroit donne naissance, sous l’impulsion d’Haguerman et Mignon, au quartier de l’Europe où sont percées des artères aux noms de villes européennes, telles en 1826 les rues de Londres ou de Tivoli (rebaptisée d’Athènes en 1881). À partir de l’inauguration en 1843 de l’actuelle gare Saint-Lazare, les sociétés ferroviaires remplacent progressivement les établissements de bains et le jardin de Tivoli. En 1866, la Compagnie des Chemins de Fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée bâtit sur un hectare son siège social dont le monumental porche du 88 rue Saint-Lazare, flanqué de deux immeubles de rapport, cadre la composition symétrique de la cour d’honneur. Séduit par la pertinente et noble hiérarchie du bâti originel, l’architecte restitue l’ensemble dans son intégrité en le débarrassant des constructions parasites et en reconstruisant à l’identique l’aile est côté jardin sous laquelle il glisse un auditorium. Occupant la moitié de la parcelle, l’espace vert est recomposé en terrasses dans l’esprit de Tivoli pour révéler avec raffinement sa déclivité nord/sud. D’un côté, la salle du conseil et les salons de la présidence retrouvent leur faste d’antan et les décorations disparues sont rétablies ici et là. De l’autre, tous les bâtiments sont remis aux normes autour d’un jardin régulant les dénivelés suivant un tracé géométrique rigoureux.
Londres Clichy
Deuxième partie d’un ensemble de 3 opérations d’envergure au cœur de Paris dans le quartier de l’Europe près de la gare Saint-Lazare.
Londres Athènes
Troisième partie d’un ensemble de 3 opérations d’envergure au cœur de Paris dans le quartier de l’Europe près de la gare Saint-Lazare.
Des cinq hôtels particuliers bâtis entre 1826 et 1831 à l’emplacement des actuels 16, 16 bis et 18 rue de Londres et 7 et 5 rue d’Athènes, seul subsiste le corps de bâtiment principal de ce dernier maladroitement surélevé en 1950. Ceux de la rue de Londres ont été reconstruits respectivement en 1880, 1898 et 1926dont le premier pour le Crédit de France est un intéressant exemple d’architecture bancaire de la fin du XIXe siècle. De cessions en rachats successifs, les parcelles furent réunies et l’existant rehaussé tandis que cours et jardins disparurent au profit d’un bâtiment de sept étages en cœur d’îlot. Dorénavant propriété de Generali, l’ensemble nécessitait une reprise complète visant à valoriser l’héritage architectural le méritant et à recoudre les styles et les échelles quitte à démolir l’irréparable pour mieux reconstruire. Le 5 rue d’Athènes retrouve sa morphologie d’origine et, à l’arrière, une terrasse sur un parterre planté. Son salon d’apparat est restauré, tout comme la salle du conseil et l’escalier d’honneur en stuc du 16 rue de Londres dont le magnifique hall se voit prolongé côté jardin par un restaurant et des espaces de réunion qui rejoignent la surprenante galerie (1930) du numéro 18 dont la couverture en pavés de verre est entièrement rénovée. Complètement redistribué, le 7 rue d’Athènes développe – par une cour bordée d’une passerelle harmonisant les niveaux – un bâtiment de jonction en métal et verre qu’une terrasse vient couronner. Une rotonde– concentrant les circulations verticales – l’articule au reste des constructions qu’elle unifie tout en les dynamisant.